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Vos épilogues - Première partie

29 Mars 2008 , Rédigé par Chana Publié dans #Histoires exquises - Jeu d'écriture

Avant de poursuivre, sachez que mon appel à contribution n'est pas encore clôturé. Pour les retardaires qui souhaitent relire les règles de l'exercice, c'est ici.

Aujourd'hui commence la publication des différents épilogues auxquels je vous avais demandé de réfléchir pour donner à "Adèle" des fins différentes de la mienne.
(Pour un rappel de l'histoire et de son premier épilogue, c'est ici)

J'en attends encore quelques autres mais j'ai décidé, afin de ne pas trop vous faire attendre, de publier ce jour deux textes. Deux fins différentes. Elles émanent du même auteur à savoir :
Félix

Je remercie donc Félix de s'être autant impliqué, aussi bien dans les suites que dans les épilogues. Il a imaginé deux fins, me les a proposées et j'ai souhaité vous soumettre ses deux versions.

Epilogue n°1 - Première version - Par Félix

"Adèle avait ce qu'elle cherchait, il l'avait embrassée. Mais maintenant,  qu'est ce qu'on fait ?
Objectif atteint, il est mûr, j'ai gagné... mais c'est tout pour aujourd'hui. Rideau.
Elle en avait connu des hommes, des grands, des beaux, des petits, des moches, et en fait , c'était toujours un peu la même chose : le début, c'est excitant, on se cherche, on se teste, et ce jeu de chat et souris est très amusant.
Mais après, qu'est ce qu'on fait ?
Les autres fois, elle avait bien ressenti ce goût amer des lendemains pleins de questions et de bilans plus ou moins favorables. Elle savait bien qu'elle cherchait la compagnie des hommes mais elle n'arrivait pas vraiment à se lâcher dans le feu de l'action.
C'était une cérébrale en fait et elle voulait toujours maîtriser son émotion. Elle hésitait à se montrer comme elle était parce qu'elle pensait qu'elle n'était pas assez bien pour faire plaisir et pour se faire plaisir....
Donc ça foirait lamentablement.
En plus elle avait en tête l'épilogue de la fois dernière durant lequel ce fut un fiasco total, alors que pour une fois elle était prête.
Et non. Ca, elle n'en voulait plus !
Gaston était déçu mais ce n'était pas qu'un peu déçu : pour une fois qu'il se décidait, qu'il la sentait bien, il se retrouvait un peu seul avec son désir, et en plus vexé qu'elle n'y réponde pas ou plutôt qu'elle ne le partage pas. C'était une différence importante à ses yeux. Mais elle avait sans doute de bonnes raisons.
Il cherchait à les comprendre et la discussion qui avait suivi fut toute en douceur et réparatrice de sa déception.
Il avait su écouter, pour une fois, quelque chose qu'elle était en train de découvrir en même temps qu'elle l'expliquait !
En fait, cette histoire leur avait apporté une belle expérience.
Adèle avait enfin compris pourquoi elle vivait ce genre de relation et commençait à se remettre en question.
Elle serait à même de rencontrer un homme qui l'accepterait comme elle était réellement et elle n'aurait pas besoin de se rattacher aux artifices pour partager des moments intenses.
Elle n'irait pas tout analyser comme d'habitude. Enfin elle se ferait confiance.
Gaston se disait qu'en fin de compte, les plus belles amitiés qu'on peut avoir avec les femmes, sont celles qui ne se sont pas terminées au lit.
Pas d'équivoque et une sincérité différente, peut-être plus basée sur le respect de l'autre et moins figées dans les rôles classiquement dévolus aux échanges homme/femme.

Une Histoire exquise en fait, au 2eme degré, puisque durable dans le temps et sans doute plus riche d'enseignements.
Mais Chana pas vraiment d'importance".

Epilogue n° 2 - Deuxième version - Par Félix

"Et ce qui devait arriver arriva, pour clore cette belle Histoire Exquise :
Le dîner fut écourté, elle passa dans la chambre pour enfiler vite fait une robe plus adaptée,(comme ça il n’y a plus de problème ….(n’est ce pas Chris) ? car décidément, le jean n’était pas tout à fait dans le ton. Par contre elle garda le haut… et les dessous.
Elle pensait qu’elle devait vivre pleinement dans l’instant ; elle savait depuis le début qu’il y avait un « possible » avec cette certitude indéfinissable que les choses « arrivent » quand elles doivent arriver.
Alors, à quoi bon résister ?
Lui  se disait que c’était sûrement une « histoire » ponctuelle mais qu’il n’avait pas le droit de la gâcher par des scrupules ou des hésitations. Il savait bien qu’il était un « hésitant chronique ». Il ne laissait aucun doute sur ses intentions mais le statut des hommes, depuis la libération de la femme, ce statut est un peu particulier :
Si tu en fais trop, tu es un macho, si tu n’en fais pas assez tu est un « mou ».
Alors basta, tu fonces et tu ne te poses pas de question.
C’est drôle ce sentiment, une espèce de synchronisme qui fait qu’à un moment de la relation, un accord se fait quant à son aboutissement et qu’implicitement CA doit se faire, sans vraiment croire à un avenir quelconque de la relation.
Et effectivement, bien qu’il ne soit pas un apollon ni particulièrement bien doté par la nature, (d’abord ça compte pas et en plus ça m’arrange !), il avait ce « savoir faire » cette tendresse particulière qui faisait que ça fonctionnait.
Elle goûtait pleinement la situation, ne se posant plus de question sur les tenants et les aboutissants, et elle était bien.
Plus question d’artifice, de collection à la mords-moi-le-doigt, rien
non plus concernant l’extérieur, le paraître, elle était comme elle était, belle dedans et dehors, et elle se disait de sa petite voix intérieure «mais pourquoi est-ce que ce n’est pas tout le temps comme ça ??? »
Et leur histoire exquise se terminerait comme elle avait commencé : en silence mais avec cette complicité qui existe toujours quand on a vécu ce type d’échange.
La vie est belle aussi quand les anges sont avec nous et sans doute c’est ce qui nous aide à vivre les moments plus difficiles.
Gaston, lui aussi, se dit que la vie peut être belle, très belle, … même pour les Gaston.
Adèle garderait en secret ce moment magique.
Elle qui en avait fait tellement pour se rassurer sur son impact vis à vis des hommes, elle avait le début de la certitude qu’elle pouvait être aimée pour ce qu’elle était, pour elle-même … simplement.

Quelle belle histoire exquise …"

Merci Félix et encore bravo.

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L
Image du jour chez les blogopotes de Siratus... Merci pour elle...
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C
<br /> Cela colle super (pas de la glu, hein ?) avec Siratus. Un poisson, quelle surprise ? Lol. Merci la "matelote".<br /> <br /> <br />
P
Bravo à Félix !!!! Gros bisous à vous, passe une bonne semaine Chana ...
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C
<br /> Merci Plume. Je m'en vais de ce pas transmettre les bisous. Bonne semaine à toi aussi Plume. Bises.<br /> <br /> <br />
M
Coucou Chana, je n'ai pas trop le temps car le week-end a été chargé vec l'anniversaire de mon Romain mais je te souhaite une excellente soirée.Gros bisous,
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C
<br /> Il y a des priorités et celle-ci est de taille. J'espère que vous vous êtes bien amusés et que Romain était content. Bisous Muad. Passe une belle journée.<br /> <br /> <br />
M
Bravo à toi et à Félix, c'est oujurs avec un grand plaisir que je viens lire tes articles - je suis toujour émerveillées -je te souhaite une bonne fin de weekendbisous d'amitié Mamy ANNICK
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C
<br /> Merci Mamy Annick. J'espère que ton week-end fut bon. Je t'embrasse et te souhaite un bon lundi.<br /> <br /> <br />
P
Petit passage rapide pour voir s'il y a des bosseurs qui ont publié la fin de l'histoire... et te remercier de tes voeux égarés...
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C
<br /> Merci, voeux envoyés, perdus, retrouvés re postés. L'art de compliquer les choses en somme. Depuis ce matin, deux nouvelles fins. Eh oui, y a des bosseurs ici. Lol.<br /> <br /> <br />